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Indiscernable regard

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Indiscernable regard

Il y avait toujours cet homme qui me regardait de ses grands yeux bleus. Riche, il voyageait tous les matins au volant de sa Mercedes. De mon banc, je le suivais du regard, curieuse et comblée tout à la fois. La main sur le toit de sa voiture, il me contempla plus longuement qu'à l'ordinaire. À son habitude, il aurait déjà pris le large. Un pied devant l'autre, il devança tous les véhicules stationnés au bord du trottoir. Regardant à droite, puis à gauche, il traversa d'un pas décidé cette voie achalandée. Se rapprochant de moi, je sentis son regard inquiet me foudroyer subitement.

- Avez-vous besoin d'aide, madame ? S'écria-il en accélérant le pas à la vue de voitures se rapprochant dangereusement.

Il s'agenouilla devant moi, posant ses mains tièdes sur mes avants bras.  Je sursautai légèrement à ce contact.

- Je vous remercie de votre solidarité à mon égare, mais je n'ai besoin d'aucune aide. Bien gentil à vous, répondis-je d'une voix douce

- En êtes vous certaine ? Demanda le jeune homme calmement. N'avez-vous pas besoin des yeux que je vous offre pour combler votre cécité? Répliqua l'homme sans comprendre.
- Ma quoi? Fis-je feignant la surprise, car je comprenais parfaitement sa réaction. Je n'ai besoin des yeux de personne. Les miens me sont suffisants. Je vous remercie tout de même humblement de votre offre cher monsieur.

- Milles pardons, balbutia l'homme en se redressant brusquement. J'espère ne pas vous avoir froissé. Mais avec votre bandeau j'ai cru…


- Ne vous excusez pas, plusieurs se méprennent, coupais-je.

- Si je puis me permettre fit l'homme gêné. Pourquoi vous couvrez vous de la sorte ?

- Simplement parce que vous n'apprécieriez pas ce que vous verriez, dis-je avec simplicité.

- Madame, vous êtes pourtant très… Il avala sa salive avant de terminer sa phrase d'un simple mot : belle.

Je rougis avec délice, ravie du compliment.  L'homme s'assit sur le banc à mes cotés et me dit d'une voix douce :

- Il ne peut rien avoir en vous qui soit imparfait.  Vos cheveux sont l'incarnation du blé et votre peau celle du lait.

Se rendant compte de sa familiarité, il rougit et s'excusa bêtement. Son attirance physique avec un grand impact sur moi. Je fus chagrinée de le décevoir.

- Ne vous excusez pas, il est très rare de voir des hommes dire ce qu'ils pensent d'une femme. Nous sommes tout de même au vingtième siècle. Je ne puis cependant vous donner ce que vous souhaitez.

- Mais très chère, comment pourrais-je apprendre à vous connaître si je ne sais rien de vous? Quel accident a pu vous défigurer au point d'avoir à vous cacher ainsi.

Il toucha de sa main droite le léger tissu de mes yeux. S'il regardait bien il pourra voir le reflet de mes yeux.

- Je vous en prie, cessez cela.

Il reposa sa main sur sa cuisse, déçu.

- Très bien dans ce cas, fit l'homme vaincu.  Mais parlez moi de vous, quelque soit le sujet.

Je souris ravie. La conversation retentit un bon moment. Je lui racontais ma vie un peu solitaire, mes joies, mes peines. J'allais jusqu'à lui parler de mes dons de magicienne, que j'étais capable de faire arrêter une hémorragie et même guérir les malades.  Mon nouvel ami en fût très curieux ce qui me surpris.

Samuel, car tel était son nom, me rendait souvent visite chez moi. Un jour, je l'invitai à souper. Devant la cuisinière, je lui préparais un ragoût. Ma spécialité en fait.

Pendant que je coupais les carottes, je l'entendis sonner à ma porte. Heureuse, j'allais lui répondre. Vêtu d'un complet, Samuel, cheveux bruns bien coiffés, tenait un bouquet de fleurs. Entrant sur le porche, il me le tendit.

- Pardonne moi mon avance, Marie. J'étais impatient de te voir, s'excusa Samuel en refermant la porte derrière lui.

Je lui souris et le déchargeai de sa charge. Reniflant les fleurs, je me rendis à la cuisine remplir un vase d'eau avant de revenir au salon

Samuel était assis sur le sofa et semblait m'attendre. Je m'assis donc à ses cotés après avoir déposé le bouquet de fleur sur la table basse.

Je le regardais et remarquais que son attirance physique avait beaucoup d'impacte sur moi. L'observant, je vis qu'il tenait un petit paquet sur ses genoux et que son regard était radieux.

- Ma chérie, commença-il. Je vous aime. Je le sais depuis la toute première fois que mon regard s'est posé sur vous.

Il se leva et s'agenouilla devant moi, posant le petit paquet sur le sol à ses cotés. Il me prit la tête de ses deux mains. La douceur de ce geste me fit frissonner.

- Il n'y a qu'une chose que je ne connais pas de toi, fit-il familièrement de sa voix sensuelle.

Ses doigts gesticulaient derrière mon cou à la recherche du nœud de mon foulard. L'émotion me prit à la gorge et je tremblais de tous mes membres. D'une petite voix suppliante je tentais de lui rendre sa raison :

- Ne fait pas cela mon amour. Je ferais tout ce que tu voudras, mais pas ça.

- Arrête de faire l'enfant, je t'accepterais peut importe tes cicatrices, répondit-il naïvement.

D'une poigne de fer je lui pris le poignet et le regarda. Sans me contrôler je versais quelques larmes de sang. Samuel en essuya une de son doigt sans comprendre ce qui m'arrivait. Sans grande force, il se libéra tout de même de mon étreinte et s'empressa de me débarrasser de mon nœud avec la maladresse d'un jeune puceau.

- Est-ce nécessaire que tout finisse ainsi ? Gémissais-je. Je n'ai plus de paupière, je suis horrible…

Trop tard, il l'avait enlevé, mon voile  de protection. Le visage de Samuel se déforma soudainement et tenta de pousser un cri. Ses membres se redirent sous mon regard impuissant. Je tendis ma main pour prendre la petite boite par terre et l'ouvrit pour découvrir une magnifique bague. Je me levais en me remémorant l'homme merveilleux et gentil qu'il avait été, en versant quelques sanglots. Je me penchais et j'arrachais doucement mon foulard de ses mains d'argile. Je me retournais de son regard et me rendit à la cuisine, ne voulant plus voir son visage figé pour l'éternité.
Les yeux de feu est une nouvelle que je veux soumettre à un concours. J'aimerai d'abort votre avis et si vous voyez des fautes merci de me les signaler.

Je cherche aussi un autre titre alors si vous avez une idée alors osez
© 2010 - 2024 mirameli
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DameOdessaStock's avatar
Tres bonnes idéees dans ce texte, vraiment bien ecrit! :love: Quelques fautes cependant mais ~manonamora t'en fait une tres bonne liste ^^